J'aime pas les autres - BERTRAND Jacques-André

Couverture J'aime pas les autres

II y a eu la petite école, la règle en bois, les humiliations publiques. Être le fils du maître, c'est forcément devoir faire mieux. Mieux que les autres. II y a eu le lycée, le pensionnat, le pion sadique et le renvoi. Tout ça à cause de qui ? A cause des autres. Et après, le service militaire, où il faut encore les supporter. Et puis les femmes. C'est compliqué les femmes. Parce qu'il faut choisir l'une. Ou l'autre. Entre roman d'apprentissage et récit autobiographique, Jacques A. Bertrand nous enchante, comme toujours, par sa finesse, son humour et son élégance d'esprit.

Prix Georges Brassens en 2007.

Biographie de l’auteur

Jacques A. Bertrand, auteur discret, est un écrivain-culte à la croisée de Pierre Desproges et de J. D. Salinger.
Depuis Tristesse de la Balance et autres signes en 1983, il a publié une quinzaine d'ouvrages dont Le Pas du loup (prix de Flore), Le sage a dit, Derniers camps de base avant les sommets (prix Grand-Chosier), L'Angleterre ferme à cinq heures, La Course du chevau-léger et J'aime pas les autres (prix Georges-Brassens).

Date première édition: mars 2009

Editeur: 10/18

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (4 notes)

Enregistré le: 16 septembre 2009



Gislaine
Appréciation de lecture
J'aime pas les autres
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #4 du : 07 mars 2010
Jacques A Bertrand nous raconte avec humour la difficile relation aux "autres".

Anecdotes et (auto)dérision rendent le roman bien agréable ; il y a même un aparté entre Sartre et Beauvoir. Ironie du sort : le personnage va vivre une véritable bigamie ! Alors pour quelqu'un qui n'aime pas les autres ...
L'auteur, atteint d'une maladie (dans la préface) se penche avec nostalgie sur son passé et nous met en garde : le bonheur est éphémère. «Ça file très vite, un peu comme le courrier électronique».
Ce roman a reçu le prix Georges Brassens en 2007.
Astrid
Appréciation de lecture
J'aime pas les autres
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #3 du : 30 janvier 2010
Tout au long de ce court roman, nous découvrons pas à pas la dificulté de l'auteur de partager la vie des "Autres", et ce de son enfance au milieu de sa vie.
Pas facile d'être "le fils de l'instituteur", puis il y a le lycée , le service militaire, les amours......
Le tout raconté avec beaucoup d'humour.
Michel-Henri
Appréciation de lecture
J'aime pas les autres
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #2 du : 01 octobre 2009
Un roman ? Un essai ? Une Autobiographie ? Un peu de tout cela ! Dans un style qui se veut grinçant, Jacques A. Bertrand nous donne à entendre une délicieuse petite musique : celle de la vie.
Il n'aime pas « les autres » certes mais c'est parce qu'il aime « énormément » les gens qu'il côtoie.

Le plus plaisant c'est que l'ironie, voir la moquerie qu'il applique à tous ces autres que forcément nous sommes obligés de fréquenter, il la retourne contre lui-même. « Au fond que suis-je devenu à 60 ans ? » se dit-il. Et bien force lui est de constater qu'il est resté cet enfant naïf qui ne comprend rien à rien. Mais de ce qui constat qui aurait pu amener l'auteur au désenchantement, il tire une toute autre conclusion... Reste la satisfaction d'avoir aimé et d'avoir été aimé et puis à ces « 30 ans de bonheur » ne peuvent succéder que, encore, 30 ans d'amour partagé et toujours cet étonnement palpitant devant cette vie décidément toujours aussi incompréhensible.

Extraits :
« Parmi les anciens pensionnaires, vous en trouverez qui vous assureront que ce n'était pas si terrible que ça, et certains prétendront même avoir passé au lycée les meilleures années de leur vie. C'est tous les autres, ça. Jamais complètement d'accord avec vous. Toujours à s 'efforcer de penser le contraire de ce que vous pensez. Par pure bêtise, si vous voulez mon avis » (p.46-47)

« Les filles continuent à se comporter de manière étrange. Celles que vous adorez ne vous trouvent pas attirant, et vous n'êtes pas attiré par celles qui vous adorent. Des années plus tard, vous retombez sur une qui vous adorait et vous vous tapez mentalement la tête contre les murs. (Comment ai-je pu laisser échapper cette perle ?) Sait-on jamais bien après quoi l'on court ? » (p.79)

« Beauvoir a fini par trouver son Sartre. C'est une femme. Je la comprends. Personnellement, je n'envisage pas de vivre avec quelqu'un d'autre qu'une femme. » (p.119)
Dernière édition : 01 octobre 2009, 23:04:04 par gislaine  
Anne
Appréciation de lecture
J'aime pas les autres
Appréciation : 10 / 10
Commentaire #1 du : 30 septembre 2009
Jacques Bertrand nous raconte sa relation aux "autres".

Caché derrière un langage très caustique et beaucoup d'humour, il nous dévoile avec beaucoup de tendresse le regard qu'il porte sur le monde et sur lui-même, à l'instar des femmes faut-il choisir où les aimer toutes ?

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