Les baleines de Quissico - COUTO Mia

Couverture Baleine Quissico

Prodigieux conteur, artisan d'une langue portugaise subvertie, métissée de parlers populaires, Mia Couto, dans ces quelque vingt-deux nouvelles, nous entraîne dans un espace de légende, en des temps originels où bêtes et hommes communiquaient encore entre eux, où la mort, farceuse, côtoyait la vie, où chaque être humain était à la fois soi-même et l'autre, où d'inquiétantes puissances magiques peuplaient le monde. Pourtant, c'est du Mozambique qu'il s'agit, un pays bien réel - terre violente, soumise à la sécheresse et à la famine, quand ce n'est pas à la guerre, et habitée par un peuple magnifique et douloureux. " Fantastiques, philosophiques, cocasses, souvent allégoriques, les contes de Mia Couto révèlent une infinie tendresse pour l'humanité. Plus d'une fois, la lecture s'interrompt devant la beauté d'une image, la force d'une vision, les séduisantes étrangetés d'une écriture qui se joue des routes balisées. "

Valérie Martin La Meslée, Télérama.

Biographie de l'auteur
Né en 1955 à Beira, au Mozambique, Mia Couto est biologiste de formation. Ecrivain et journaliste, il est l'auteur de deux romans, dont La Véranda au frangipanier, et de plusieurs recueils de nouvelles.

Date première édition: décembre 1999

Editeur: 10/18

Genre: Nouvelle

Mots clés :

Notre avis : 7 / 10 (2 notes)

Enregistré le: 03 septembre 2008



Pascale L.
Appréciation de lecture
Les baleines de Quissico
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #2 du : 09 février 2009
Chacune de ces nouvelles est ciselée comme un diamant !
Elles nous parlent de la vie et de la mort, de l'amour et de la haine, de l'Afrique et de ses richesses et détresses...
avec humour et tendresse pour les différents personnages. L'imaginaire africain nous est alors presque accessible ..
Un vrai bonheur !
Frédéric
Appréciation de lecture
Les baleines de Quissico
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #1 du : 12 décembre 2008
Toutes ces histoires courtes, dans un style pas toujours aisé d’accès, sont riches de réflexions philosophiques. La poésie de leur style est exacerbée par un parlé mozambicain, apologues fleuris et haut en métaphores.

Quelques nouvelles : Voix crépusculaires.

- Le bûcher :
Au crépuscule de sa vie, un vieillard entreprend de creuser la tombe de sa femme, encore en vie et bien portante, pendant que lui-même en a encore la force. Il est très faible. Une nuit, il lui semble dormir près d’un bûcher…
La sénescence nous mène, quelquefois, à fourbir nos lits d’éternité.

- Les oiseaux de Dieu :
Un pêcheur se voit octroyé d’un céleste présent, en la présence de deux oiseaux immaculés.
Alors que la famine tenaille les siens, il décide d’entretenir les volatiles…
Les chimères aveuglantes de l’esprit usé, conduisent l’âme sur des chemins dévoyés.

- Comment se tarit la vie d’Ascolino du Perpétuel Secours :
L’Indo-Portugais Ascolino évolue entre le sacré de sa femme trop pieuse et le sacré viski, dans lequel il retrouve refuge, en un immuable rituel, quotidiennement, à dix-sept heures précises.
Le refuge dans la fuite engendre bien souvent, la fuite de tout refuge.

- Finalement, Carlota Gentina n’a pas cessé de voler ?
L’ignorance peut engendrer la bêtise. La bêtise peut engendrer la souffrance et l’incompréhension, voire distiller la mort…

Et quelques chroniques.

- La lettre :
Une vieille dame voit l’un de ses fils, enlevé par la guerre. Elle n’a de cesse de se faire relire la missive envoyée par le défunt soldat, il y a de cela longtemps.
Réalisera-t-elle sa disparition ? Fera-t-elle enfin son deuil ?
La vie controuvée police, quelquefois, la réalité.

- L’ombre assise.
Le vieux Freina, ancien garde-barrières, pris sa retraite dans la montagne. La vie est tuée de toute part, par la guerre.
Le choix est fait parfois, de se jeter dans l’abîme avant que d’y être expédié.
Dernière édition : 12 décembre 2008, 12:00:28 par gislaine  

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