Le bleu des abeilles - ALCOBA Laura

Couverture Le bleu des abeilles

La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.

Biographie de l’auteur

Romancière et traductrice, Laura Alcoba est née en 1968, en Argentine, et y a vécu jusqu’à l’âge de dix ans. Elle vit aujourd’hui à Paris et enseigne la littérature espagnole du «Siècle d’or» à l’université. Elle a déjà publié  Manèges. Petite histoire argentine (2007), traduit dans de nombreux pays, Jardin blanc (2009) et Les passagers de l’Anna C. (2012)

Date première édition: août 2013

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7 / 10 (1 note)

Enregistré le: 06 août 2014



Gislaine
Appréciation de lecture
Le bleu des abeilles
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #1 du : 06 septembre 2014
Un petit livre sans prétention, agréable à lire.

Ce roman raconte l’intégration en France, d’une petite argentine de 10 ans dans la banlieue parisienne en 1979.

Laura Alcoba raconte ses souvenirs, des anecdotes et la correspondance hebdomadaire qu’elle établit avec son père, prisonnier politique en Argentine (de janvier 1979 à septembre 1981). L’apprentissage du français est très important pour elle : elle veut absolument s’en sortir, comme si elle était dans un labyrinthe de tuyaux, comme ceux qu’elle voit sur les papiers peints de l’époque. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce type de décoration intérieure : des motifs jaunes orange et marron en forme de tuyaux qui s’imbriquent à n’en plus finir …

Extrait 1 :
Les e muets me fascinent depuis le début. Je les ai aimés dès les premiers cours de Noémie, à La Plata, dès que mon professeur de français m'a fait découvrir le premier d'entre eux, celui qu'elle cachait au bout de son prénom. Une voyelle muette!
Quand on ne connaît que l'espagnol, on ne peut pas imaginer que de telles choses existent - une voyelle qui est là mais qui se tait, ça alors!
J'étais plus que surprise-littéralement abasourdie. Et comme exalté, soudain: je voulais tout savoir à propos de cette langue qui était capable de faire des choses pareilles.

Extrait 2 :
L’essentiel, avec le reblochon, c’est de ne pas se laisser impressionner. Il y a clairement une difficulté de départ, cette barrière que l’odeur du fromage dresse contre le monde extérieur. Mais il ne faut surtout pas se méprendre à son sujet. Ce n’est pas de l’agressivité de sa part, c’est juste la manière qu’a le fromage de dire : as-tu vraiment envie ? es-tu prêt ? Cette senteur, c’est qu’il a trouvé pour être là, pleinement – c’est qu’il ne veut pas être avalé sans qu’on s’en rende compte, être gobé comme si de rien n’était.

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