Le dimanche des mères - SWIFT Graham

Couverture Le dimanche des mèresAngleterre, 30 mars 1924. Comme chaque année, les aristocrates donnent congé à leurs domestiques pour qu'ils aillent rendre visite à leur mère le temps d'un dimanche. Jane, la jeune femme de chambre des Niven, est orpheline et se trouve donc désoeuvrée. Va-t-elle passer la journée à lire ? Va-t-elle parcourir la campagne à bicyclette en cette magnifique journée ? Jusqu'à ce que Paul Sheringham, un jeune homme de bonne famille et son amant de longue date, lui propose de le retrouver dans sa demeure désertée. Tous deux goûtent pour la dernière fois à leurs rendez-vous secrets, car Paul doit épouser la riche héritière Emma Hobday. Pour la première - et dernière - fois, Jane découvre la chambre de son amant ainsi que le reste de la maison. Elle la parcourt, nue, tandis que Paul part rejoindre sa fiancée. Ce dimanche des mères 1924 changera à jamais le cours de sa vie. Graham Swift dépeint avec sensualité et subtilité une aristocratie déclinante, qui porte les stigmates de la Première Guerre - les fils ont disparu, les voitures ont remplacé les chevaux, la domesticité s'est réduite... Il parvient à insuffler à ce court roman une rare intensité, et célèbre le plaisir de la lecture et l'art de l'écriture.

Biographie de l'auteur

Né à Londres en 1949, Graham Swift s'est imposé sur la scène littéraire britannique par son art du romanesque et de l'épure. Le pays des eaux (1983) a été accueilli comme une révélation et a reçu le prestigieux Guardian Fiction Prize. A tout jamais a obtenu en 1993 le prix du Meilleur Livre étranger et La dernière tournée le Booker Prize en 1996.

Date première édition: janvier 2017

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7.33 / 10 (3 notes)

Enregistré le: 07 juillet 2017



Gislaine
Appréciation de lecture
Le dimanche des mères
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #3 du : 23 janvier 2018
Le dimanche des mères est une journée de congé accordée aux domestiques par les aristocrates afin qu'ils rendent visite à leur famille.
Jane, la jeune bonne orpheline va occuper sa journée bien autrement. Elle retrouve en secret un jeune homme de bonne famille. Leur étreinte sera la dernière car Paul doit se marier 2 semaines plus tard.

Cette journée du 30 mars 1924 marquera à tout jamais son destin.
L’auteur nous embarque dans cette journée avec une dextérité remarquable. Le lecteur est mis sous tension par une densité due à la répétition de chaque instant jusqu’à s’élever en spirales. Puis en agrandissant le cercle, la jeune domestique va prendre son destin en main et changer sa condition sociale jusqu’à devenir écrivain, puis qu’elle a la chance de savoir lire et écrire.

Une narration brillante.

EXTRAIT :
Elle avait grandi dans un orphelinat, puis elle avait été placée comme domestique. " Placée ", encore une expression que l'on entend plus guère aujourd'hui, mais un autre "départ dans la vie" qu'elle recommandait à tout aspirant écrivain (...).
Vu qu'il faisait de vous un observateur professionnel de la vie du dehors vers le dedans. Vu que ceux qui servaient servaient et que ceux qui étaient servis ... vivaient.
MB
Appréciation de lecture
Le dimanche des mères
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #2 du : 07 novembre 2017
J'ai été déconcertée par le changement brutal du récit suite à un événement particulier

Bien évidemment l’héroïne en sort meurtrie mais aussi grandie et sa vie change du tout au tout puisqu'elle trouve l'énergie d'écrire et est publiée

Belle revanche de cette jeune domestique...sur sa condition !
Pomah
Appréciation de lecture
Le dimanche des mères
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 16 juillet 2017
ce sera une journée dont JANE s'efforcera d'imprimer chaque instant dans sa mémoire, tout en portant un regard de lucidité sur la situation, sur sa situation- parfois le destin peut être surprenant - on assiste également à la naissance d'une écrivaine, puisque JANE sait lire et écrire -

Belle écriture, naissance aussi d'une femme, JANE a une belle force de caractère, elle observe, a beaucoup appris chez les aristocrates -

ce roman bien ciselé, qui couvre 70 ans d'existences avec des aller et retour à cette journée exceptionnelle est tout en délicatesse -

"quelque part dans sa tête, elle gardait la vague idée que si la future femme de PAUL était d'une certaine manière "arrangée", l'arrangement pouvait stipuler qu'elle devait être une vierge parfaite, intacte, comme s'il eut épousé un vase de porcelaine. Et si improbable cela fût-il, qu'il puisse unir son sort à celui d'un vase _ elle ne devait pas être si loin de la vérité, ou alors une autre raison expliquait que PAUL manquât de l'enthousiasme qui sied à un fiancé. A commencer par le simple fait qu'il était à cet instant allongé à côté d'elle."

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