La disparition de Josef Mengele - GUEZ Olivier

Couverture La disparition de Josef Mengele  Prix Renaudot 2017. 1949  : Josef Mengele arrive en Argentine.
Caché derrière divers pseudonymes, l’ancien médecin tortionnaire à Auschwitz  croit pouvoir s’inventer une nouvelle vie à Buenos Aires. L’Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. Mais la traque reprend et le médecin SS doit s’enfuir au Paraguay puis au Brésil. Son errance de planque en planque, déguisé et rongé par l’angoisse, ne connaîtra plus de répit… jusqu’à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979.
Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans durant  ?
La Disparition de Josef Mengele est une plongée inouïe au cœur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d’opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l’argent et l’ambition. Voici l’odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.

Biographie de l'auteur

Olivier Guez est l’auteur, entre autres, de L’Impossible retour, une histoire des juifs en Allemagne depuis 1945 (Flammarion), Éloge de l’esquive (Grasset) et Les Révolutions de Jacques Koskas (Belfond).
Il a reçu en 2016 le prix allemand du meilleur scénario pour le film Fritz Bauer, un héros allemand.

Date première édition: août 2017

Editeur: Grasset

Genre: Roman , Roman historique

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 09 août 2018



Marie-Claire
Appréciation de lecture
La disparition de Josef Mengele
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 10 août 2018
Olivier Guez écrit : «Seule la forme romanesque me permettait d’approcher au plus près la trajectoire macabre du médecin nazi». Il s’agit de Josef Mengele, connu et poursuivi pour ses expériences à Auschwitz - en particulier sur les jumeaux et les nains.

C’est donc un roman très documenté qui relate la fuite du médecin tortionnaire nazi en Amérique du Sud après la guerre. La première partie « Le pacha » raconte sa vie fastueuse et sereine en Argentine, la seconde « Le rat » sa vie de fuites, de déguisements, d’angoisse pour échapper à la traque du Mossad.

Dans un style dépouillé et précis, l’auteur nous raconte aussi l’histoire de nombreux nazis, entre autres Eichmann, qui ont bénéficié de réseaux, de complicités notamment dans l’Argentine de Perón et pour Mengele, le soutien inconditionnel de sa famille, de riches industriels de Bavière.
Olivier Guez alterne récit historique et passages d’introspection où il entre dans le cerveau du personnage qui apparaît lâche, arrogant et surtout sans regret, sans culpabilité.

Dans l’épilogue, l’auteur évoque son fils Rolf qui a changé son nom pour celui de sa femme et « a demandé au peuple juif de ne pas le haïr à cause des crimes perpétrés par son père » (p. 230)

C’est un livre terrible, on pense bien sûr à toutes les victimes du tortionnaire et personnellement j’ai compati au sort du fils de Mengele et au-delà du sien à celui des enfants des nazis, victimes elles aussi de cet abominable fardeau.

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