Le livre imprévu - LAABI Abdellatif

Couverture Le livre imprévu

Abdellatif Laâbi est un écrivain imprévisible. On dirait que sa devise est de ne pas être là où le lecteur l'attend. Le présent ouvrage en est la parfaite illustration. S'agit-il d'un livre de mémoires, d'un journal intime, d'une relation de voyages, d'un récit avec un dosage ingénieux d'autobiographie et de fiction de soi ? A moins qu'il ne s'apparente au genre des confessions, dans le sillage de saint Augustin et de Rousseau ? Voilà autant de vraies-fausses pistes où Laâbi, le sourire en coin, engage le lecteur. Son souci ? Faire en sorte que ce dernier mette ses pas dans les siens, devienne témoin et partie prenante de la nouvelle aventure littéraire et humaine qu'il lui propose. Imprévu, de l'aveu de l'auteur, ce livre interroge avec un humour parfois ravageur nos modes de perception, de lecture, et nos questionnements. Traversée fulgurante des saisons de la vie, quête spirituelle, témoignage à vif, il nous replonge (chose cette fois prévisible venant de Laâbi) dans les convulsions de notre époque et ses combats salutaires.

Biographie de l'auteur

Abdellatif Laâbi est né en 1942, à Fès. Son opposition intellectuelle au régime lui vaut d'être emprisonné pendant 8 ans. Libéré en 1980, il s 'exile en France en 1985. Depuis, il vit (le Maroc au coeur) en banlieue parisienne. Son vécu est la source première d'une oeuvre plurielle (poésie, roman, théâtre, essai) sise au confluent des cultures, ancrée dans un humanisme de combat, pétrie d'humour et de tendresse. Il vient d'obtenir le prix Goncourt de la Poésie.


 

Date première édition: janvier 2010

Editeur: La Différence

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 07 juillet 2011



Gislaine
Appréciation de lecture
Le livre imprévu
Appréciation : 8,5 / 10
Commentaire #1 du : 08 septembre 2011
A quoi pensent les poètes ? Il suffit d'ouvrir ce livre et vous serez vite invité à écouter les confidences de ce penseur contemporain marocain. Il se raconte et par la même occasion nous fait part de considérations politiques, culturelles et intimes. L'écriture est poétique et très délicate, même pour évoquer la prison (8 ans dans les prisons d’Hassan II), la répression ou la mort. Le style rappelle un peu celui de Jorge Semprun (L'écriture ou la vie).

Un roman pas comme les autres, où se mêlent sensibilité, humour, souvenirs, engagements politiques et recherche obstinée de la liberté.

En dernière page il cite Mikhaïl Bakounine (Révolutionnaire russe 1814-1876)
"Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres…
Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tout le monde s’étend à l’infini. "

Ecrire un avis de lecture

  • Les champs obligatoires sont marqués avec une *.

Si vous avez des difficultés à lire le code, cliquer sur le code lui-même pour en générer un nouveau.
Recopier le code de sécurité :