Le Monde selon Garp - IRVING John

Couverture Le Monde selon Garp

Prix 1978 : National Book Award. Jenny Fields ne veut pas d'homme dans sa vie mais elle désire un enfant. Ainsi naît Garp. Il grandit dans un collège où sa mère est infirmière. Puis ils décident tous deux d'écrire, et Jenny devient une icône du féminisme. Garp, heureux mari et père, vit pourtant dans la peur : dans son univers dominé par les femmes, la violence des hommes n'est jamais loin... Un livre culte, à l'imagination débridée, facétieuse satire de notre monde.
 
Romancier, Garp insère dans le récit tragico-burlesque de sa vie des extraits de son œuvre, mêlant ainsi la réalité à la fiction au sein même de la fiction. Ce procédé, sans être vraiment original, révèle néanmoins que le monde est pour Garp un univers où c'est l'imagination qui règne. Roman qui mêle allègrement la farce et la tragédie, Le Monde selon Garp montre un univers où les références sont inversées sans tabous: la mère a une virilité d'homme, Robert devient Roberta, les hommes mordent les chiens... Cependant, il reste quelque chose de sacré, un havre de paix rythmé par le ressac et vers lequel la métaphore liquide ramène toujours : la famille. Garp porte le nom de son père inconnu, sa fille comme sa mère se prénomme Jenny et la silhouette de la demeure familiale du New Hampshire ponctue tout le roman comme une promesse de bonheur. Si Le Monde selon Garp connaît un tel succès, c'est sans doute parce qu'à grand renfort de péripéties, à l'image des grands romans picaresques, Irving nous y montre une réalité toute simple. Sana Tang-Léopold Wauters
"Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny, infirmière dans un hôpital bostonien, est au contraire d'avoir un enfant bien à elle, mais surtout pas de fil à la patte. C'est pourquoi elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, "opérationnellement" intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp.
Impossible d'emprisonner en quelques phrases ce roman qui ne ressemble à aucun autre - une œuvre débordante d'humour et d'énergie qui, par ses personnages colorés, exubérants, dingues, son foisonnement de péripéties et d'incidents rocambolesques, nous impose la vision d'un monde grotesque, chaotique, pétri de violence. Une parodie de notre monde où, comme le remarque un personnage, "l'assassinat est un sport amateur de plus en plus répandu".
Le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre (devenue féministe malgré elle), et son fils écrivain, tous deux dotés d'un individualisme forcené. Leur œuvre demeurera incomprise et sera déformée, exploitée par autrui.
Le Monde selon Garp, c'est aussi l'histoire irrésistible, émouvante, tragique, d'un homme généreux et angoissé aux prises avec ses rôles de fils, d'amant, d'époux, de père.
Le Monde selon Garp, c'est enfin un merveilleux commentaire sur l'art et l'imaginaire, la preuve éclatante que l'outrance et le baroque peuvent " éclairer " avec une incomparable justesse notre monde. Selon Garp, " le romancier est un médecin qui ne s'occuperait que des incurables... et nous sommes tous des incurables. "
Source: Points 1981

Biographie de l'auteur

John Winslow Irving, né en 1942, est un romancier et scénariste américain.
Passionné de lutte, il choisit son université surtout en fonction de son équipe et de son entraîneur dans ce sport. Il fait des études médiocres, mais il est cependant admis à suivre un cours de création littéraire.
En 1963, il a 21 ans et obtient une bourse d'étude pour aller passer un an à Vienne. Très marqué par ce séjour, c'est dans cette ville qu'il puise la matière de son premier roman, "Liberté pour les ours". Il séjourne également à Londres et en Grèce.
C'est aussi en 1963, juste avant de partir pour Vienne, qu'il rencontre Shyla Leary, qu'il épouse un an plus tard. Ils vivront ensemble une bonne quinzaine d'années et auront deux enfants, Colin (1965) et Brendam (1969) qui deviendront des champions de lutte.
La carrière de John Irving démarre à l’âge de 26 ans avec la publication de son premier roman, "Liberté pour les ours !" (Setting Free the Bears, 1968). Le livre est relativement bien accueilli par la critique mais n'est pas un succès d’édition. Ses deuxième et troisième romans "L'Épopée du buveur d'eau" (The Water Method Man, 1972) et "Un Mariage poids moyen" (The 158-Pound Marriage, 1974) sont accueillis de la même manière. Frustré par le manque de promotion de ses romans assuré par sa première maison d’édition Random House, il choisit d’offrir son quatrième roman "Le Monde selon Garp" (The World According to Garp, 1978) partiellement autobiographique, à Dutton Books qui lui promet un effort marketing plus important. Le roman fut un best-seller international et un phénomène culturel.
Jusqu'à la parution de "Le Monde selon Garp", il ne parvient pas à vivre de ses revenus d'écrivains. Mais après l'immense succès de ce roman, il ne se consacre pratiquement plus qu'à l'écriture. Le roman qui reçoit le National Book Award est porté à l’écran par George Roy Hill, avec Robin Williams dans le rôle de Garp, en 1982.
En 1985, il publie "L'Œuvre de Dieu, la part du Diable" (The Cider House Rules) qui aboutit à un film réalisé par Lasse Hallström et grâce auquel, Irving reçoit un Oscar du cinéma pour son scénario en 2000. "Avenue des mystères" (Avenue of Mysteries, 2015) est son quinzième roman.
Aujourd’hui, il partage son temps entre ses résidences dans le Vermont, à Toronto, et New York. 

Date première édition: février 1978

Editeur: Points

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 4 / 10 (1 note)

Enregistré le: 27 mars 2020



Michel G.
Appréciation de lecture
Le Monde selon Garp
Appréciation : 4 / 10
Commentaire #1 du : 27 mars 2020
Cette période de confinement est propice à la lecture et devrait produire de nombreux avis de lecture, n'est-il pas ?



Ce roman de John Irving est considéré par F. Busnel comme un monument de la littérature en général et américaine en particulier. Le moins que je puisse dire est que je ne suis pas vraiment d'accord ! D'abord il s'agit d'un mastodonte de plus de 600 pages, in-ter-mi-na_ble ! Ensuite l'humour doit y être bien caché car j'avoue ne pas avoir beaucoup ri ni même souri. Enfin, il n'y a pas de vrai fil conducteur, c'est une suite de péripéties et d'anecdotes souvent sans grand intérêt.
Le monde de Garp c'est l'imagination, la famille et la protection des enfants, l'importance de l'écriture...
Dommage que le sexe soit omniprésent et triste et lassant, bien qu'en aucun cas il ne s'agisse d'un livre pornographique.
Je crois que je vais oublier un peu la littérature américaine....

Ecrire un avis de lecture

  • Les champs obligatoires sont marqués avec une *.

Si vous avez des difficultés à lire le code, cliquer sur le code lui-même pour en générer un nouveau.
Recopier le code de sécurité :