Les morts concentriques - LONDON Jack

Couverture Les morts concentriques

En Jack London se rencontrèrent et fraternisèrent deux idéologies contraires ; la doctrine darwiniste de la survivance du plus apte dans la lutte pour la vie et l'amour in fini de l'humanité. On a dit qu'il était le fils illégitime d'un astrologue ambulant, signe prophétique de son destin vagabond. Sort école, ce furent les bas-quartiers de San Francisco, surnommés la " côte de Barbarie ", qui méritèrent leur mauvaise réputation en raison de leur pègre dangereuse. Il mourut, à 40 ans, après avoir épuisé jusqu'à la lie la vie de son corps et celle de son esprit. Aucune des deux ne le satisfit entièrement et il chercha dans la mort la sombre splendeur du néant. Jorge Luis Borges.

Biographie de l’auteur

 Né le 12 janvier 1876 à San Francisco, Jack London connaît une enfance misérable et entame à 15 ans une vie d'errance. Il exerce de nombreux métiers pour survivre : marin (jusqu'au Japon et à la Sibérie), blanchisseur, ouvrier dans une conserverie de saumon, pilleur d'huîtres, chasseur de phoques, employé dans une fabrique de jute... Après avoir participé à une marche de chômeurs vers Washington, il adhère au socialisme. Devenu vagabond, il est arrêté fin 1894 et passe un mois dans un pénitencier. En 1897, il participe à la ruée vers l'or du Klondike. Atteint du scorbut, il est rapatrié. C'est le début de sa prolifique carrière d'écrivain. À sa mort en 1916, des suites d'un empoisonnement du sang, il laisse quelque cinquante livres, parmi lesquels L'Appel de la forêt (1903), Croc-Blanc (1906) et Martin Eden (1909).

Date première édition: février 1906

Editeur: Panama

Genre: Nouvelle

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (2 notes)

Enregistré le: 01 septembre 2009



Gislaine
Appréciation de lecture
Les morts concentriques
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #2 du : 21 septembre 2009
Il y a plusieurs façons de mourir, mais sous la plume de Jack London ce n’est pas banal !

Les Morts concentriques est une histoire terrible où un groupuscule politique essaie d’extorquer la fortune d’un riche industriel en le rendant responsable de meurtres gratuits. Chantage mortel.

L’ombre et la chair traite de l'affrontement de 2 scientifiques recherchant la formule de l’invisibilité, l’un par le noir absolu, l’autre par la transparence. Rivalité extrême.

La face perdue raconte les derniers instants d’un polonais qui cherche à échapper à la torture par ceux qu’il a torturés (tribu canadienne). Courage fuyons !

La loi de la vie un vieil eskimo est abandonné par son clan car trop faible. Adieu l’ami …

La maison de Mapouhi relate l'histoire d’une perle rare qui passe de mains en mains sur un atoll perdu en Polynésie, alors que l’ouragan se prépare. Tel est pris qui croyait prendre …

Du grand art, tant par la narration que par les circonstances de la mort. Jack London (1876-1916) a pratiqué de nombreux métiers : ouvrier, chercheur d’or, marin, vagabond, militant socialiste, journaliste puis écrivain. Il s’est suicidé à l’âge de 40 ans.
Jérémie
Appréciation de lecture
Les morts concentriques
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 02 septembre 2009
RESUME
Voici un recueil de nouvelles de Jack London. Réunies par Borges lui-même dans la collection qu'il dirigeait, intitulée La Bibliothèque de Babel, elles donnent à voir l'étendue et la varieté de talent de l'auteur de Croc-blanc.

La nouvelle qui donne son nom au recueil met en scène une mystérieuse organisation anti-capitaliste surnommée "Les Favoris de Midas" qui écrit des lettres de chantage à un richissime financier, Eben Hale pour lui extorquer des millions de dollars. L'intérêt de cette nouvelle est la suivante : comment une suite de menaces suivies d'actes peut renverser un système tout entier en jouant sur son refus de coopérer. Car, en effet, Eben Hale, assisté de l'ami du narrateur, ne veulent pas accepter les clauses de ce chantage et cela, même après la mort de dizaines de personnes prévue dans ces lettres. Cela va se terminer par le suicide de l'assistant du baron de la finance qui ,dans une ultime lettre remise au narrateur, supplie d'ébruiter l' affaire afin de saper l'existence d'une telle organisation, véritable menace pour le système capitaliste.

CRITIQUE :
On sait les rêves socialistes de Jack London, confirmés sans doute par sa vie miséreuse dans les bas-fonds de Londres : "Les grands trusts et les compagnies commerciales nous interdisent de nous élever aux situations pour lesquelles notre intelligence nous qualifie. Pourquoi ? Parce que nous sommes dépourvus de capitaux. En tant qu'esclaves salariés, peinant de l'aube à la nuit et vivant chichement, nous n'aurions pu, en soixante ans - ni même en vingt fois de temps - réunir la somme nécessaire pour entrer en lutte avec chance de succès contre les masses de capitaux qui existent actuellement." (extrait de la première lettre que reçoit Eben Hale).

Je recommande de lire les 4 autres nouvelles qui n'ont aucun rapport les unes avec les autres et encore plus qu'avec celle-ci.

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