La saison de l'ombre - MIANO Léonora

Couverture La saison de l'ombre

« Si leurs fils ne sont jamais retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix jeunes initiés, les deux hommes d'âge mûr, évaporés dans l'air au cours du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le souvenir des défaites ? »

Nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à l'écart. Quel malheur vient de s'abattre sur le village ? Où sont les garçons ? Au cours d'une quête initiatique et périlleuse, les émissaires du clan, le chef Mukano, et trois mères courageuses, vont comprendre que leurs voisins, les BWele, les ont capturés et vendus aux étrangers venus du Nord par les eaux.

Dans ce roman puissant, Léonora Miano revient sur la traite négrière pour faire entendre la voix de celles et ceux à qui elle a volé un être cher. L'histoire de l'Afrique sub-saharienne s'y drape dans une prose magnifique et mystérieuse, imprégnée du mysticisme, de croyances, et de « l'obligation d'inventer pour survivre. »

Biographie de l'auteur

Née à Douala, au Cameroun, en 1973, Léonora Miano vit en France depuis 1991. Saluée par la critique et plébiscitée par le public, elle reçoit en 2005 le prix Révélation de la Forêt des Livres, ainsi que le prix Louis Guilloux en 2006 pour son premier roman, L'Intérieur de la nuit (Plon, 2005), classé au palmarès des meilleurs livres de l'année par le magazine LIRE. En 2006, elle publie Contours du jour qui vient (Plon), distingué la même année par le 19e prix Goncourt des lycéens. Après Tels des astres éteints (2008), Les Aubes écarlates (2009), Blues pour Élise (2010) et Ces âmes chagrines (2011), tous publiés aux Éditions Plon, ainsi qu' Écrits pour la parole (L'Arche Éditeur, 2012, Prix Seligmann contre le racisme), son dernier roman, La Saison de l'ombre, a paru en 2013 aux Éditions Grasset et a été récompensé par le Prix Femina.

Date première édition: mai 2013

Editeur: Grasset

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (2 notes)

Enregistré le: 02 novembre 2016



Gislaine
Appréciation de lecture
La saison de l'ombre
Appréciation : 7,5 / 10
Commentaire #2 du : 22 novembre 2016
Au début, la lecture est un peu difficile à cause des noms de consonance quasi similaire : dans le clan Mulongo, les femmes s'appellent Eyabe, Ebeise, Ekesi ..., les hommes se nomment Mukano, Mutango, Mukimbo ...
A cela il faut ajouter du vocabulaire douala, ainsi qu'une écriture surprenante car les dialogues sont en italiques à l'intérieur de la phrase.

Puis, on s'habitue et on perçoit la petite musique de l'auteure, qui veut raconter la culture précoloniale.
La capture pour la traite négrière est abordée du coté africain et non pas du point de vue européen et commercial. C'est très courageux que de raconter que les populations côtières, allaient attraper et asservir ceux de l'intérieur pour les vendre.
Léonora Miano, d'origine camerounaise, nous fait découvrir l'Afrique des croyances, de la superstition et de la sorcellerie et donne la parole aux témoins.
Un livre très enrichissant.
On estime à environ 12 millions le nombre d'Africains capturés.
Geneviève
Appréciation de lecture
La saison de l'ombre
Appréciation : 9 / 10
Commentaire #1 du : 07 novembre 2016
Dès les premières pages de ce roman nous sommes avec ces peuples d 'Afrique subsaharienne ,nous découvrons leur vie et comment des étrangers venus du nord par la mer vont détruire l 'harmonie qui existait entre ces peuples en les montant les uns contre les autres .

De cette façon ils imposent leur supériorité ,leur domination mais ils rencontrent quand même une certaine résistance .

Roman très bien écrit et passionnant

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