Un balcon sur l'Algérois - NIMROD

Couverture Un balcon sur l'AlgéroisUn balcon sur l’Algérois est le récit d’une fulgurance amoureuse – celle d’un jeune Africain avide de culture et de beauté venu s’installer à Paris dans les années 1970 avec une grande bourgeoise française, sorte de mante religieuse des Lettres, femme de pouvoir à qui rien ne doit être refusé. Dans une langue toujours plus poétique, jouant, comme dans Les Jambes d’Alice, avec l’autofiction sans jamais renoncer à l’imaginaire, Nimrod écrit les amours possessives et passionnelles de deux êtres diamétralement opposés.

Biographie de l'auteur

Nimrod Bena Djangrang, né en 1959 au Tchad, et plus connu sous le nom de plume de Nimrod, est poète, romancier, essayiste et animateur de revue.
Après les études primaires et secondaires dans son pays natal, il a poursuivi ses études supérieures à Abidjan en Côte d’Ivoire, où il a aussi enseigné dans les collèges et lycées. Docteur en philosophie (1996) et rédacteur en chef de la revue Aleph, beth (1997-2000), Nimrod vit aujourd'hui à Amiens où il enseigne la philosophie à l'Université de Picardie Jules-Verne.
Nimrod a reçu le prix de la Vocation, le prix Louis Labé et la Bourse Thyde Monnier de la Société des Gens de Lettres, le prix Benjamin Fondane (2008).
Il a enseigné en qualité de professeur visiteur à l’université du Michigan (Ann Arbor) à l’automne 2006.
Il a reçu en 2008 le Prix Édouard-Glissant, destiné à honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques du philosophe et écrivain Édouard Glissant : la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation, celle des imaginaires, des langues et des cultures.

Date première édition: mars 2013

Editeur: Actes Sud

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 6 / 10 (1 note)

Enregistré le: 05 mars 2020



Gislaine
Appréciation de lecture
Un balcon sur l'Algérois
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #1 du : 09 mars 2020
Premier roman tchadien pour moi

Nimrod est un Tchadien qui a fait ses études de littérature en France dans les années 70.
Ce roman est une auto-fiction dans la mesure où l'auteur va vivre une passion-poison avec sa directrice de thèse Jeanne-Sophie. Cette dernière, plutôt en désaccord avec la bourgeoisie dont elle fait partie, expérimente ainsi que ses copines "le couple mixte".
Le doctorant se rendant compte de la situation, va se séparer et changer de professeur. La vengeance de sa maitresse blanche ne se fera pas attendre !

En fait, ce qui sauve ce roman c'est l'écriture poétique et parfois charnelle, les descriptions de la beauté, de Paris et la littérature.

Extraits :
- Les yeux de Jeanne-Sophie étaient immenses de beauté et de chagrin. Ils étaient vert-jaune.

- J’ai attendu là, sur le canapé, qu’elle raccompagne son monde en toilettes, en plumes, en colifichets, en smokings et nœuds paps, en falbalas et paréos, en bodys et justaucorps, en robes de soirée, en turbans sikhs et casaques... Il y avait aussi un faux émir du Koweït. Je voyais à leur regard que j’étais moqué. ça souriait à dilater le visage, ça badinait, ça suçaillait des mots de navreries, de débines urbaines et même très urbaines à en juger par le fond de leur âme de pute. Tous ces gens haut placés, ça manquait d’élégance.

- La finition corporelle, je la vénère au féminin. Jeanne-Sophie l’avait ... Elle était habillée d’une robe du soir qui accentuait la forme en obus de ses seins. Ils représentaient à mes yeux les mangues de Pâques de mon enfance, ces mangues qui nous venaient du Nigeria. Maman les achetait à la paire.

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