Les Amis de la Bibliothèque
ont organisé la visite de la maison d'écrivain de Raymond Devos à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (78).
C'était dimanche 2 juillet 2023.
Raymond Devos (1922-2006).
Le 2 juillet dernier, sous la houlette des Amis de la bibliothèque, 49 semeyens ont visité la Maison-musée de Raymond Devos, située 10, rue de Paris à Saint-Rémy-lès-Chevreuse.
Ouverte au public depuis 2016, cette maison bourgeoise du XIXe siècle et son parc, d’un hectare, a été son refuge pendant 43 ans, de 1963 jusqu’à son décès en 2006.
Cette maison-musée est un hommage au théâtre.
Raymond Devos est né à Mouscron en Belgique le 9 novembre 1922. Il est de nationalité française. Il s’entend très bien avec ses frères et sœur. L’entreprise de son père ayant fait faillite, la famille s’installe à Paris et vit dans la précarité.
À 14 ans, Raymond obtient son certificat d’études et doit, à son grand regret, arrêter ses études, de toutes les récompenses qu’il a obtenues, c’est de ce diplôme dont il était le plus fier. Il exerce plusieurs métiers, notamment livreur, libraire, marionnettiste au jardin du Luxembourg, crémier aux halles, et mireur d’œufs, d’où son amour pour les œufs (il mange souvent des omelettes composées de 6 œufs) et les boîtes à œufs dont on trouve plusieurs exemplaires tout au long de la visite.
À cette période, il assiste à la pièce de Racine, « Les Plaideurs » une pièce de Molière, ce sera la révélation.
Pendant la guerre, il est requis par le STO (1 mois dans le Loiret et 2 ans à Berlin). Pour garder le moral, nanti de sa clarinette, il monte des spectacles avec une petite troupe formée avec ses compagnons d’infortune.
Il est issu d’une famille de musiciens, sa mère joue du violon et de la mandoline, son père de l’orgue et du piano. Tout au long de sa vie, il apprendra, par lui-même, à jouer de divers instruments (clarinette, piano (à 60 ans), mandoline, concertina, trompette, scie musicale, etc.) et fort de son amour des mots et de la langue française, il cherchera toujours à enrichir son vocabulaire.
Passionné de cirque et des spectacles de rue, il apprendra le mime, et prendra des cours de théâtre.
Il tournera une dizaine de films.
Il intègre la troupe de Jacques Fabbri au théâtre du vieux colombier où il fait la connaissance de Simone Béguin, son amie et mécène, qui deviendra son épouse en 1959. Ils n’ont jamais eu d’enfants. Bien intégré dans la vie de la commune, il faisait partie de la fanfare de Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Sa femme, qui avait la maladie d’Alzheimer, décède en 1999.
Après le décès de sa femme, c’est avec sa compagne et impresario, Françoise Moque qu’il est allé au Canada visiter l’ile de son ami Félix Leclerc, qui l’a convaincu de créer une fondation pour faire vivre son œuvre.
C’est au cours d’un déplacement à Biarritz avec la troupe de Jacques Fabbri, qu’il écrit son premier sketche, « la mer démontée ».
Excellent comédien, il est repéré par Maurice Chevallier et fait la première partie de l’un de ses spectacles en 1956 et obtient immédiatement beaucoup de succès.
Il sera accompagné dans ses spectacles par Jean-Michel Thierry puis Hervé Guido.
Il disait « On a le trac parce qu’on a peur de ne pas s’oublier soi-même ».
Il aimait la philosophie et la poésie de Gaston Bachelard, dont on retrouve plusieurs livres dans la bibliothèque du musée. Il était très ami avec Georges Brassens.
Sa maison servait aussi de résidence d’artistes où sont passés, notamment : Les frères Taloche et Dany Boon.
Son bonheur consistait à se promener dans son jardin. Il adorait les chiens.
Bricoleur, fantaisiste, il était doté d’une grande imagination et a fabriqué plusieurs instruments de musique plutôt insolites, que l’on découvrira dans son grenier, une clarinette molle fabriquée avec un tuyau d’arrosage, un cor de chasse dont le tube qui faisait 3 tours était fabriqué avec un tuyau de gazinière, etc.
Il obtient plusieurs récompenses dont deux Molières, celui du meilleur one-man-show en 1989 et un Molière d’honneur en 2000, dont il sera très fier.
« Les mots sont comme des clefs, ils ouvrent des portes interdites »
« J'ai volé des heures, j’ai tout appris en faisant des heures supplémentaires »
Quelques citations.
Se coucher tard nuit.
L'autre jour, au café, je commande un demi. J'en bois la moitié. Il ne m'en restait plus.
La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien.
Quand on s'est connus, ma femme et moi, on était tellement timides tous les deux qu'on n'osait pas se regarder. Maintenant, on ne peut plus se voir !
Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter.
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L'après-midi, la promenade des "Petits Ponts sur l'Yvette" a ravi tous les visiteurs.
Ce fut comme chaque année depuis 13 ans, une belle journée de découverte et détente.
Cependant, vous ne verrez pas de photos, car le site internet des Amis de la Bibliothèque n'accepte plus les images ! Après 15 ans de loyaux services, Dame Informatique a décidé de le considérer comme "dépassé" ! En quelque sorte, cette mise à la retraite sur-le-champ laisse un grand vide ...
Dernière mise à jour décembre 2023, votre webmestre a trouvé un moyen détourné pour publier les images.
Pour aller plus loin :
Les Amis de la Bibliothèque vous remercient pour votre visite.